Les travaux de réhabilitation des lacs de Yamoussoukro ont officiellement été lancés le 28 juillet 2022 par Jean-Claude ASSI, ministre de l’Environnement et du Développement Durable en présence de THIAM Augustin, Ministre-gouverneur, des autorités préfectorales, des chefs d’administration, des chefs traditionnels, des ONG, des associations des jeunes et des femmes ainsi que des journalistes. Les travaux s’en sont suivis début Aout.

La ville de Yamoussoukro compte près d’une vingtaine de lacs qui en font sa beauté et sa particularité. Dix (10) d’entre eux sont des lacs artificiels. Ils sont interreliés et assurent le drainage des eaux de la ville. La première phase du projet de réhabilitation concerne treize (13) lacs. Il s’agit d’abord d’enlever les végétaux aquatiques envahissants (VAE) et de les transporter à la décharge.
A ce jour, sur l’ensemble des treize (13) lacs concernés d’une superficie totale d’environ 250 hectares, cinq (5) d’une superficie de 110 hectares environ ont été nettoyés et livrés. Ce qui revient à dire que 50% de la superficie totale a été débarrassée des VAE.



Dès le nettoyage des ces premiers lacs, Yamoussoukro a retrouvé son éclat (dans les zones de ces lacs) et les touristes tant locaux que régionaux ont renoué avec la visite des crocodiles. Mais force est de constater, malheureusement, que cette joie a promptement été ternie par la repousse (précoce) des VAE. Cette situation inattendue vient saper tous les efforts consentis par l’Unité de Coordination du Projet de Réhabilitation des Lacs de Yamoussoukro. En effet, peu de temps après qu’un lac a été nettoyé, les mêmes VAE repoussent. Cette situation embarrasse au plus au niveau le ministre Jean-Luc ASSI. C’est pourquoi, le colonel Martin Niagne DIBI, coordonnateur dudit projet, par ailleurs directeur du Centre ivoirien Antipollution (CIAPOL) veut résoudre de manière durable cette problématique.
Il a alors dépêché une équipe d’experts du CIAPOL à Yamoussoukro aux fins de déterminer les causes de la repousse des VAE et d’en proposer des solutions. Cette équipe conduite par Juste BONI, chef de service Evaluation de la qualité des milieux récepteurs, devra évaluer la qualité des eaux des lacs de Yamoussoukro. Les prélèvements des eaux de chaque lac ont dont été effectués. Les mesures in-situ ont été réalisées. Les échantillons ont été acheminés à Abidjan, au Laboratoire Central de l’Environnement, pour des analyses plus approfondies. Ces analyses permettront de connaitre la température de chaque lac, sa conductivité, sa salinité ainsi que sa turbidité. Elles permettront aussi de connaitre son potentiel d’hydrogène (pH) et l’oxygène dissout. Des analyses encore plus poussées nous situeront, pour chaque lac, sur demande biochimie en oxygène (DBO5), demande chimique en oxygène (DCO), les nutriments (ortho phosphate, ammonium, azote total, phosphore total, nitrate et nitrite) et les matières en suspension (MES). Tous les résultats seront sus avant la fin du mois de mars 2023 et les mesures seront prises pour la résolution durable de ce problème.




